187- Justice, accords et écritures à Constantine à la fin du XVIIIe siècle. Contingence, archive et histoire
Isabelle GRANGAUD
Télécharger Imprimer ce documentRÉSUMÉ
Les « registres de cadi » de Constantine dont la série débute à la fin du XVIIIe siècle, constituent une singularité dans le paysage archivistique des provinces ottomanes maghrébines. De même, leur économie tranche avec celle ayant présidée aux séries de registres des tribunaux conservées dans les provinces anatoliennes ou arabes de l’Empire ottoman, qui constituent le matériau privilégié du renouveau historiographique depuis 50 ans. L’analyse montre un type d’enregistrement original permettant de considérer à nouveau frais à la fois le rôle de l’institution judiciaire et le sens des traces de son activité. Ni notarial ni pénal, ce que préservent ces registres est la certification des accords passés. De plus, loin d’être le signe d’une rationalisation dans l’ordre étatique, le développement de la pratique d’enregistrement parait avoir constitué une réponse de l’institution judiciaire contre les prétentions du bey à imposer son propre contrôle.
Date | Tome 74-2011 |
---|